GIFTS (Don) Une side-story d'Evangelion: The Child Of Love écrite par Axel Terizaki . Assisté par Myssa Elaine Rei. Inspirée d'une idée de Marco Deladiere. Retoolé par Dave Watson, avec suggestions de Disaster, les 11 à 15 Octobre 2001. Version 1.0. ASUKA's Notebook--http://naru.easynetonline.net/an/site NARU's Diary--http://naru.easynetonline.net/narudiary (Ces URLs vont changer. Contactez-moi à mon adresse email pour plus de détails) --- *ahem* Qui a dit que j'arrêtais les fanfics? :) Je me suis juste pris quelques vacances, maintenant je peux retourner au boulot! Cette histoire suit les évènements de The Child Of Love, ma première fanfic Eva postée sur le net. Bien sûr, il vaudrait mieux la lire d'abord (si vous ne l'avez pas déjà fait), pour comprendre les personnages et autres choses mieux. Allez-y, on va vous attendre :) J'ai fait un petit changement cependant; comme vous le verrez, le frère de Teri ne s'appelle plus "Axel," comme c'était au début, mais... Hiroyuki :) Je me demande qui est l'idiot qui a décidé de l'appeler Axel au début :P Un petit rappel Japonais-Français pour ceux qui en auraient besoin: Otousan--Père (poli); Okaasan--Mère (poli); Yatta!--Cool! Génial!; Itadakimasu--Bon appétit (dit avant de se goinfrer d'un repas, un peu comme une sorte de bénédiction); Ne?--N'est-ce pas? Hein?; Onee-san-- Grande soeur (poli); Onii-sama--Grand frère (extrèmement poli/respectueux) Maintenant vous pouvez découvrir le reste de l'histoire vous-même! :) * * * Un don... Est-ce toujours une bénédiction...? ...ou bien une malédiction? * * * "Saleté de devoirs..." Une jeune fille bailla. Il était déjà plus de minuit, et elle était toujours à son bureau, tapant furieusement sur son clavier de portable. Ses courts cheveux roux étaient mal coiffés; montrant l'importance qu'elle accordait à ce genre de choses lorsqu'elle travaillait dur. Elle arrêta brièvement son assaut du clavier pour remettre correctement ses lunettes sur son nez. Baillant un peu, elle s'étira sur sa chaise, et regarda sa montre... "Oh, non, déjà si tard? Je ferais mieux de finir ça rapidement, ou bien okaasan sera furieuse si elle voit que je suis encore debout..." Sa chambe était décorée avec quelques posters sur les murs, des disques de films et de musique par terre devant un système audiovisuel complet, un ours en peluche au pied de son lit... bref, la chambre typique d'une fille. Elle appuya soudainementsur la touche Enter de son clavier avec violence et bougea de nouveau sur sa chaise. "Yattaaaa! Fini! Je déteste ces devoirs!" elle cria presque joyeusement, mais se contenta de le chuchoter afin de ne pas déranger le sommeil de ses parents. Enfin, elle arrêta son ordinateur, ce qui eteignit la dernière source de lumière dans la pièce, et se prépara pour un bon, même court, sommeil. Alors qu'elle ferma les yeux, ses pensées allèrent vers quelque chose auquel elle ne voulait pas penser, alors qu'une larme coula lentement le long de sa joue. "Pourquoi m'as-tu abandonnée...?" * * * Asuka bailla et marmonna. Elle avait toujours du mal au réveil. Même après une bonne douche, elle était encore un peu endormie. Elle s'affala dans une chaise de cuisine et regarda la place en face d'elle... vide. "Shinji? Le petit déjeuner n'est pas prêt?" elle demanda, en regardant dans sa direction. Shinji Ikari se tourna vers elle. "Ne t'en fais pas, Asuka-chan, ça sera prêt dans une minute." "Tu ferais mieux de te dépêcher. Je meurs de faim." "Je crois que l'on ne peut pas t'en vouloir, après cette nuit," sourit Shinji. Asuka fit un petit "humph" en réponse. Ces deux-là étaient des adultes maintenant. Ils avaient bien eu leur lot de problèmes, mais, alors que le temps passa, ils s'étaient rapprochés et s'étaient rendu compte que les problèmes étaient bien plus faciles à surmonter ensemble. Asuka arrêta de porter ses broches d'interface d'Eva dans ses cheveux il y a longtemps, et a laissé ses cheveux pousser encore plus. Shinji a grandit en taille et s'est un peu musclé, mais garda ses cheveux de même taille. Il se rase aussi religieusement tous les matins, après avoir remarqué qu'après un jour sans rasage, on pouvait apercevoir une très jeune barbe, ce qui lui fit penser à son père. L'homme qui les rassembla, lui et Asuka, d'une certaine façon, mais qui fut aussi prêt à les sacrifier pour on ne sait quels plans mystérieux. "Il reste quelques bols de ramen au curry dans le placard si tu ne peux pas attendre plus de quelques minutes," il ajouta, après quelques secondes. "Non merci. Ca me rapelle l'époque où Misato nous faisait la cuisine." Le jeune couple echangea de légers rires, lorsqu'une troisième personne entra dans la cuisine. "Bonjour, Teri-chan," dit Shinji, alors que la seconde rousse de la maison s'approcha de lui et lui donna un petit baiser sur la joue. Elle était déjà dans son uniforme scolaire, un chemisier blanc à manches courtes avec un petit ruban autour de son cou, et une jupe grise qui tombait jusqu'à ses genoux. "Bonjour, otousan, okaasan..." Les deux rousses baillèrent alors en même temps. "Hiro n'est toujours pas réveillé? Il va être en retard," demanda Teri, un peu inquiête. Elle devait aller à l'école avec son frère tous les matins, et il la faisait parfois arriver en retard. Asuka soupira. Son fils dormait comme une pierre. Elle se leva lentement de sa chaise. "Bon, je vais aller le réveiller..." Teri s'asseya à table et regarda son père préparer le petit déjeuner. La table de la cuisine fut rapidement garnie d'un étrange mélange de nourriture japonaise et européenne, résultat du désir d'une certaine personne de voir ses enfants grandir avec sa propre culture et celle de son mari. Teri regarda son père souritnt, puis son assiette. "Itadakimasu!" elle s'exclama, avant de commencer. Le petit déjeuner est normalement le repas le plus important de la journée, mais, pour Teri, il n'y avait aucune différence, alors qu'elle dévora avec ferveur ses oeufs brouillés. Pour elle, chaque repas était important, tant qu'il était bon et qu'il comblait le vide dans son ventre. * * * Asuka ouvrit la porte de la chambre de son fils et entra, en faisant attention à ne pas faire de bruit. C'était plutôt étrange, étant donné que son objectif premier était de le réveiller. Elle s'approcha lentement du lit en face d'elle, regardant autour d'elle afin de ne pas trébucher ou marcher sur quoi que ce soit. Même s'il faisait plutôt sombre, elle pouvait distinguer la disposition de la chambre, et ainsi éviter tous les obstacles sur son chemin. Alors qu'elle atteignit sa destination, elle se pencha lentement et chuchotta dans une oreille. "Hiro...debout..." Aucune réponse. "Hiroyuki-chan, debout..." dit-elle, juste en dessous de son intonation normale. Toujours pas de réponse. Asuka fit une grimace, perdant patience. Elle prit sa respiration. "DEBOUT, HIROYUKI!" "GYAAAAHH!" L'épave sous les draps sursauta et se leva, tournant la tête péniblement vers la source du cri qui venait juste d'interrompre son sommeil paisible. "...Maman?" demanda-t-il, les yeux à moitié ouverts. Asuka se leva et croisa ses bras autour de sa poitrine. "Allez, *debout*, Monsieur Ikari, ou vous allez être encore en retard à l'école!" "Oui, maman. On est déjà le matin...?" Hiroyuki bailla, et se frotta les yeux. "Si tu n'arrêtes pas de te réveiller en retard les jours d'école, je vais devoir prendre des mesures dissuasives!" menaça-t-elle. Hiroyuki savait que quand sa mère était en colère, il n'y avait absolument aucun moyen de la contrarier. Même son père et sa soeur ne pouvaient rien faire quand elle était comme ça; La loi ici, c'était elle. Il se leva, et lentement, se déplaça péniblement jusqu'à sa porte. Asuka le suivit, lui donnant une petite gifle sur les fesses afin de le motiver. "Allez, dépèchons!" "Ouais, ouais..." En le voyant se diriger vers la salle de bain, elle sourit. Etre une mère n'était pas si mal, et elle aimait bien jouer les tyrans avec ses enfants de temps en temps. Elle quitta la chambre, et se dirigea vers la cuisine. * * * En entendant la scène depuis la cuisine, Shinji finit de préparer le petit déjeuner d'Hiroyuki. Il s'assied alors sur la chaise à côté de celle d'Asuka, et commença son propre déjeuner. "Comme d'habitude, délicieux, otousan." "Arigatou, Teri-chan." Shinji lui sourit, mais savait pourtant que Teri ne se sentait pas vraiment bien dernièrement. C'était surtout dû au départ de l'un de ses meilleurs amis d'enfance. C'était un jeune Américain qui dût retourner chez lui avec ses parents après avoir vécu au japon pendant des années. Ses parents et ses amis proches savaient que ces deux là étaient une sorte de couple, même s'ils étaient plutôt comme de bons amis plus qu'autre chose. Asuka, Shinji et Hiroyuki se relayèrent pour réconforter la pauvre fille, quand elle se sentait au plus mal. Ce n'était pas toujorus facile, puisqu'elle cachait souvent ce genre de sentiments, en essayant même parfois de refuser leur aide, en insistant avec une fausse assurance qu'elle allait bien, alors que c'était évidemment faux. C'était l'une de ces choses qu'Asuka n'était pas fière d'avoir passé à sa fille. Ils mangèrent silencieusement, alors qu'Asuka les rejoignit, se remettant en place sur sa chaise. "Hiroyuki-chan est vraiment fainéant!" "Tout comme toi, okaasan, ne?" répondit immédiatement Teri. Elle adorait embêter sa mère de temps en temps, comme les enfants font parfois. Shinji lâcha un petit rire étouffé. "Tu me le paieras plus tard, jeune fille," lança Asuka, sur un faux ton de colère. Teri regarda alors sa montre. "Oh mon dieu, il est déjà si tard!?" Avalant la nourriture dans sa bouche, elle se leva rapidement, attrapa son cartable, courut vers la salle de bain, et frappa à la porte. "Hiro-chan, tu ferais mieux de te dépècher, ou je ne t'attendrai pas!" Un grognement vint de la salle de bains. Teri décida d'attendre dehors. Peu après, Hiroyuki en sorti, accourut vers sa chambre pour s'habiller, prit un peu de nourriture de son assiette pour manger sur le chemin de l'école, dit au revoir à ses parents et rejoignit sa grande soeur dehors, tout ça en cinq minutes. "T'es vraiment lent..." commenta Teri, avec un large sourire. Elle adorait irriter les gens qu'elle aimait le plus, même si ça lui retombait dessus de temps en temps. "T'es vraiment une radoteuse, onee-san," répondit-il, alors qu'ils continuaient leur chemin vers l'école. "Hmph! Baka!" grogna-t-elle, en regardant ailleurs. * * * Shinji regarda sa femme s'asseoir devant son ordinateur et commencer à taper à une cadence folle mais soutenue. Il rit doucement admira sa concentration, et son allure avec ses lunettes, sa longue chevelure rouge et son expression sérieuse. Depuis qu'ils ont tous les deux voulu se détacher définitivement de leur passer, Misato s'arrangea pour qu'ils puissent vivre une vie plus paisible et normale. Asuka décida de devenir une romancière en freelance, et Shinji travailla en tant que professeur à domicile de japonais pour des enfants étrangers. "Comment avance ton livre?" demanda-t-il, prenant une gorgée de son café. Son prochain cours était dans deux heures, ce qui lui laissait un peu de temps. Sa vitesse ralentit juste un petit peu afin de lui permettre de répondre. "Hmm...très bien, je dois dire. Ce n'est que le début, mais je me débrouille bien. J'irai probablement à al bibliothèque aujourd'hui pour faire des recherches, tu ferais mieux de prendre ta carte, au cas où je ne soit pas là quand tu reviendras." "D'accord. Ne t'en fais pas." Sa vitesse ralentit jusqu'à l'arrêt complet, alors qu'elle se tourna vers lui. "Ca me fait mal pour Teri-chan et Hiroyuki-chan," dit-elle, un peu déprimée. Asuka était très protectrice de ses enfants, en particulier de Teri. Si l'on prend en comte tout ce qui est arrivé durant sa conception et sa naissance, elle prenait les problèmes de sa fille comme les siens. "A cause du départ des Readman? Hé bien..." "On était tous très proches d'eux. C'étaient nos meilleurs amis, à part ceux que l'on avait quand on était plus jeunes. Ah làlà, ça fait des années que j'ai pas vu Hikari! Elle doit être sûrement complètement occupée à s'occuper de cet idiot, Toji. Et Misato, Kaji-san et Rei? Tu crois qu'ils vont bien?" elle demanda, l'interrompant. Nancy et Drake Readman s'étaient installé dans le même complexe résidentiel au même moment où la famille Ikari reçut l'appartement de Misato Katsuragi, et ont vécu dans l'appartement voisin pendant plusieurs années avant de repartir pour les Etats-Unis. Les Readman n'avaient pas l'intention de laisser leurs amis ici, mais il n'avaient pas vraiment le choix. "Je suis sûr qu'ils vont bien. On a un peu perdu contact il y a longtemps. C'est vraiment dommage." ajouta-t-il. "Peut-être qu'on devrait les recontacter. Qui sait? Peut-être qu'ils ont eu un garçon que Teri-chan pourrait mener par le bout du nez, maintenant que Brand est parti." suggéra Asuka, avec un grand sourire. Shinji lâcha un rire étouffé. "Ces deux-là étaient très proche. Je me souviens même de quand Teri-chan m'aidait à apprendre le japonais à Brand." "Oui...Ca me rend nostalgique." remarqua-t-elle, en caressant sa joue sans vraie raison. C'est alors que Shinji se leva lentement et plaça ses mains sur les épaules de sa femme, les massant doucement. "On a l'impression que ça fait très longtemps, non? Je ne nous ai même pas vu grandir. Même Teri-chan et Hiro-chan ont l'air d'avoir grandi plus vite que je ne le pensais. Je me rapelle encore, quand tu la portais, quand nous étions si insouciants de toutes ces choses autour de nous, quand nous ne pensions qu'à nous..." "Toi aussi? Je veux rajeunir..." dit Asuka, rêveuse. "On est toujours jeunes, non? On a eu Teri-chan a un très jeune age, donc on ne peut pas dire qu'on soit si vieux. Qu'est-ce que tu voulais dire?" demanda-t-il, curieux. Elle le regarda et sourit. "Mon petit baka à moi ne devine pas?" Shinji retourna le sourire, prit délicatement ses lunette de son nez, et se pencha vers elle pour lui donner un doux baiser. Il dura quelques longues, douces secondes, alors que les deux adultes partagèrent un petit moment d'intimité, leurs enfants ailleurs. Les chances d'être dérangés maintenant n'étaient que de 0.0000008%, comme une scientifique blonde qu'ils connurent tous deux l'aurait dit. Shinji rompit le baiser, et lui sourit. "Je ne suis pas Teri-chan, mais je peux lire dans tes pensées, ba-ka hen-tai!" dit Asuka d'une voix amusée, en souritnt jusqu'aux oreilles. Shinji répondit avec le même sourire malicieux. * * * La cloche sonna. La journée était finie. "Enfin, libre..." soupira la jeune rousse alors qu'elle se dépêcha de faire son cartable. Elle trouvait l'école plutôt ennuyante, et quand on s'ennuie, on tend à penser à d'autres choses. Dans ce cas-ci, c'était quelqu'un en particulier. Quelqu'un de loin... "Hé, Teri! On va faire un karaoke?" une autre fille demanda depuis le couloir. "Hmm...je ne sais pas..." "Dis-moi tout... C'est Brand, hein? Courage. On est là nous." ajouta la fille. Elle s'appelait Sakuya, et avait aussi des cheveux roux, mais ils étaient arrangés en deux tresses pendouillant de chaque côté de sa tête. Elle semblait très mature, mais avait à peu près le même âge que Teri. La teinture des cheveux était très à la mode au Japon dans les années 2030, rendant Teri moins spéciale; sa couleur de cheveux était d'une rousseur naturelle, ce qui était plus dur à prouver pour des gens qui ne la connaissaient pas depuis longtemps. Sakuya venait d'une famille riche, mais n'était pas du genre snob; elle était chaleureuse et avait les pieds sur terre. Elle était proche de Teri, surtout parce qu'elles se conaissaient depuis le collège, et avaient partagé de bons moments ensemble en classe, ainsi qu'après les cours. Teri soupira. Elle savait qu'elle ne pouvait pas résister à son amie. Elle réussit à sourire, et répondit. "Bon, t'as gagné, Sakuya..." Teri se leva de son bureau et se dirigea lentement vers la jeune fille. Alors qu'elle approcha, elle vit ses deux autres amies l'attendant dans le couloir. "On va le chasser de tes pensées, Teri!" une jolie jeune fille ajouta. Celle-ci avait de courts cheveux roux, aussi, et était une très bonne cuisinière. C'était une gentille fille, toujours souritnte et prête à aider quiconque. "Akari a raison! Et je te défie: celle qui obtiendra la moins bonne note au prochain contrôle devra faire les devoirs de l'autre pendant une semaine!" S'il y avait quelque chose que Teri ne pouvait pas refuser, c'était un défi. Elle plissa les yeux et regarda son amie d'une fausse façon menaçante. "Tu as déjà perdu, Yukino-chan..." répondit la jeune fille, essayant d'agir à peu près normalement en face de ses amies. Yukino était la petite dernière du groupe que leurs camarades de classe appelaient bien souvent les 'Quatre Rousses', étant les seules rousses dans la classe. Les autres filles qui avaient teint leurs cheveux s'étaient essayés à différentes variantes du blond. "On verra, Mlle. Ikari!" Sakuya tapota l'épaule de Teri et sourit. "Bien, on est parties!" Teri ne savait pas quoi dire. Après un petit moment, elle soupira, attrapa son téléphone portable et pressa quelques boutons. "Hiro-chan? Ouais c'est moi. Ne m'attends pas, je sors avec des amies. Ouais, parles-en à okaasan et otousan. Hm. Je ne sais pas quand je reviendrai. Ouais, salut," dit-elle avant de couper la ligne, et de remettre son téléphone en place dans sa poche. Les trois autres filles l'acclamèrent, voyant que leur amie avait accepté leur offre. Teri n'était pas vraiment le genre de fille à sortir. Même si elle était plutôt populaire auprès de ses camarades de classe, avec son nom pas vraiment japonais attirant l'attention des curieux, elle était plutôt timide quand elle était au milieu de gens qu'elle en conaissait pas. Mais, les seuls rares personnes qui ont osé l'approcher furent récompensés par une bonne amie. Ses parents lui ont souvent rappelé qu'il était important d'avoir des amis, mais elle ne pouvait s'en empêcher. Et puis, sa capacité a etendre clairement ce que les autres pensaient était, d'après elle, pas vraiment une bonne chose quand on était autour d'amis ou d'amis potentiels. Teri n'était pas une fille comme les autres, et au fur et à mesure qu'elle grandit, elle détestait tout ça de plus en plus chaque jour. * * * 15 ans plus tôt. Une main frappa un bureau. "Mais de QUOI vous parlez!? Elle peut lire dans les PENSEES!?" demanda une Asuka furieuse. Shinji était assis près d'elle, harborant un regard sombre. En face d'eux, de l'autre côté du bureau, il y avait la brillante docteuresse et scientifique, Ritsuko Akagi. Misato Katsuragi, personnalité de la NERV, et tutrice légale de Shinji et Asuka, était dans un coin de la pièce, les bras croisés autour de sa poitrine. "Il n'y a pas que ça. Elle a aussi montré des capacités plutôt incroyables en matière de télékinésie. Elle arrive aussi à voyager à travers les rêves, entre autres..." "Comment ça!?" la rousse demanda, furieuse. "Pour le moment je n'en suis pas sûre. Mais ce genre de... capacités... pourraient se manifester d'autres façons, comme des prémoitions. C'est trop tôt pour le dire. Mais son cas est très intéressant, et j'aimerais bien--" "PAS QUESTION! On la ramène chez nous. Vous ne la toucherez plus!" la surprise et la colère d'Asuka prit le pas sur ses émotions et ses mots, et même Shinji se sentait impuissant en face d'elle. Ritsuko, par contre, commençait à perdre patience. "As-tu oublié, jeune fille, que j'ai SAUVE ta vie!? Que j'ai aussi sauvé ta fill..." Tout le monde sursauté alors que la main d'Asuka gifla soudainement et violemment la joue de Ritsuko. "Je n'ai pas de comptes à vous rendre pour ça, jamais! C'est la faute d'EVA, de vous et de vos stupides projets, pour des raisons dont je me moque bien! Vous, et tous ceux qui ont participé à tout ça, c'est TOUS de votre faute! Vous avez assassiné ma mère! Vous m'avez presque tuée! Vous avez handicappé ma fille! Et vous osez me dire que je devrais être reconnaissante!? N'importe quoi!!" "Asuka, calme-toi!" Misato l'interromput. "Je comprends ce que tu ressens, Asuka. Mais nous sommes là pour t'aider. Tout ça, c'était à cause de l'ancien commandant. Nous sommes peut-être un peu responsable aussi, mais nous n'avons plus les mêmes buts. NERV n'est plus ce qu'elle était." elle ajouta, essayant de la calmer. Asuka se tourna vers l'autre femme. "Alors vous essayez de me dire que la NERV veut se racheter? Qu'elle veut être pardonnée pour tout? Je suis désolée, mais je ne vous pardonnerai jamais pour ce que vous avez fait à ma vie." Elle s'arrêta quelques secondes et baissa les yeux. "Il n'y a qu'une seule chose pour laquelle je suis reconnaissante envers la NERV. Elle m'a fait rencontrer Shinji." dit-elle, alors qu'un petit sourire se dessina sur son visage. "Asuka..." dit Shinji. "On va l'aider, hein? On ne va pas laisser Teri-chan comme ça. Je suis sûr que si l'on est de bons parents pour elle, elle suivra le droit chemin, et n'utilisera pas ses...pouvoirs... pour faire du mal, ou quelque chose dans le genre," ajouta-t-il, après quelques secondes de réflexion. Il semblait tout de même un peu hésitant, toujours un peu choqué par la nouvelle et la réaction d'Asuka. "Je vous interdis de la reprendre! Elle pourrait être dangereuse. On ne sait pas ce qui pourrait arriver..." "Vous...VOUS...!" Cette fois-ci, Asuka devint complètement folle et se leva de son siège, ses yeux enflammés, et se recula pour frapper la femme devant eux, mais Shinji attrapa son bras à temps, et essaya de la calmer. Après quelques secondes, elle se dégagea de son emprise, et sortit du bureau en claquant violemment la porte derrière elle, faisant grincer des dents tout le monde dans la pièce. "Et moi qui pensais que tout irait bien après sa naissance..." soupira la femme aux cheveux pourpres, un peu abasourdie. "J...je vais aller la voir...!" déclara Shinji avant de quitter la pièce aussi. Les deux femmes restèrent à l'intérieur, les paroles d'une jeune femme en colère toujours dans leur esprit, sachant pertinament qu'elles ne pouvaient rien dire ou faire pour lui faire changer d'avis. Dehors, Shinji serrait Asuka fort contre lui, alors qu'ils étaient contre un mur du couloir. Elle nicha sa tête contre son épaule et pleura. Il caressa ses cheveux et son dos avec amour, essayant de la calmer. "Shinji...ma fille...elle est comme...comme cet ange qui...qui m'a violée..." Il savait ce dont elle voulait parler, et la fit taire en prenant doucement sa tête entre ses mains, et planta un léger baiser sur ses lèvres. Elle n'avait pas besoin de se rappeler tous ces moments atroces de son passé. "Ne dis pas ça. Elle ira bien. On fera en sorte qu'elle ira bien. On ne sera pas comme nos parents." Elle renforça son étreinte et continua à pleurer doucement sur sa chemise. Elle s'était toujours promis de ne plus pleurer depuis qu'elle était toute petite, mais elle connaissait, faisait confiance et aimait Shinji assez pour se permettre de baisser sa garde devant lui. Elle savait qu'il ne penserait pas moins d'elle à cause de ça. * * * Le ciel était déjà sombre et nuageux, les cours ayant fini tard pour Teri et ses amies. Les quatre filles marchèrent dnas les rues calmes menant au centre-ville de Tokyo-3. Elles discutaient joyeusement sur ce qui s'était passé ce jour là. En fait, toutes n'étaient pas en train de discuter. L'une d'elles écoutait silencieusement, avec un regard terne sur son visage. Elle était en quelque sorte différente d'il y a quelques heures; au fur et à mesure que le temps passait, elle se sentait beaucoup moins bien. Elle réussit à garder son masque habituel et à faire comme si de rien n'était ce matin avec sa famille, mais ses efforts s'étaient affaiblis au cours de la journée. S'ennuyer amène bien souvent à penser à autre chose. Et c'est exactement ce que Teri était aujourd'hui. Ennuyée. L'ennui et la dépression...un terrible mélange. Elle marchait derrière elles, se rémémorant ce qui s'était passé récemment. Son meilleur ami était parti vers un autre pays, et ses professeurs leur avaient donné beaucoup de travail, probablement pour les préparer aux prochains examens. Même si elle avait quelques amies sur lesquelles elle savait qu'elle pouvait compter, c'était tout ce qu'elle avait, à part sa famille. Quand elle regardait aux autres jeunes de son âge, ils avaient beaucoup d'amis, allaient faire la fête et avaient plein de numéros dans leur téléphone portable. Dans le sien, il n'y avait que sept numéros--un pour chacune de ses amies, les membres de sa famille et son ex-voisin. Elle n'aimait pas les fêtes, aussi. Trop de bruit, trop d'alcool et de fumée--des choses qu'elle n'arrivait pas à supporter. En fait, il n'y avait qu'une seule chose qu'elle adorait boire depuis qu'elle est toute petite, et c'était du jus d'orange. Mais les adolescents comme elle ne boivent pas de jus d'orange en soirée; en fait, sauf s'ils voulaient ne pas paraître "cool" face aux autres. Elle s'en moquait, de toutes façons. Les soirées, ça n'était pas pour elle. Elle soupira et regarda droit devant. Ses amies continuaient à discuter, semblant l'ignorer. Elle entendit alors un bip au dessus d'elle. Levant la tête, elle vit le feu passer au rouge pour les piétons. Elle s'arrêta net. "Hein?" "Teri! Pourquoi t'es si lente? Dépêche-toi ou on va être en retard pour notre chanson préférée!" Sakuya agita son bras depuis le centre de la rue. Teri baissa les yeux et vit qu'elle était encore sur le trottoir. Elle allait dire quelque chose, quand une lumière à sa droite attira son attention. Alors qu'elle se tourna vers la source, elle sursauta. C'était un camion, et il se dirigeait droit vers les filles sur la route. Ses amies... 'Il va trop vite!' pensa-t-elle, les yeux grand ouverts de peur. Elle se demanda quoi faire. Soit elle pouvait les pousser, et probablement se faire renverser, voir tuer par le camion...ou peut-être... 'Je dois le faire!' Elle serra ses poings et se concentra. Ca faisait longtemps qu'elle avait fait ça... Elle tendit la main, la peaume ouverte vers ses amies, et espéra. Elle espéra de tout son coeur et de son âme que ça allait marcher...elle ne voulait pas les perdre. Le camion passa à toute vitesse devant elle, la faisant frissonner à cause de l'onde, et de la peur que peut-être...non, elle ne voulait pas y penser. Elle se décida enfin à ouvrir les yeux, le camion était déjà bien loin, et frissona de nouveau. Elles étaient saines et sauves. Elles étaient à terre (à part l'une d'entre elles qui tomba sur les épaules) et sur le trottoir d'en face, mais elles allaient bien, enfin, normalement. Regardant à droite puis à gauche, elle s'assura qu'aucun autre vehicule n'était en vue, et accourut vers elles. "Mon dieu, vous allez bien?!" "T...Teri...?" Yukino leva la tête, un peu surprise par ce qui venait de se passer. "Qu'est-ce qui s'est passé...? J'ai eu l'impression d'avoir volé dans les airs..." gémit Akari, en frottant sa tête meurtrie. "Moi aussi, comme une plume," ajouta Yukino. Le regard des trois filles se dirigea vers Teri. "...Teri?" demanda Sakuya, incrédule. "E...Ecoutez, les filles...je..." elle marmonna. "Ca vient juste de nous arriver, hein? On a volé. On a volé jusqu'au trottoir d'en face," commenta Sakuya. "C...C'est pas ce que vous pensez..." La jeune Ikari semblait hésitante. C'était la première fois que quelque chose comme ça lui était arrivée... "C'est comme si tu nous avait poussées...mais tu ne nous as même pas touchées!" remarqua aussi Yukino. "Teri, comment tu as fait ça? T'es un ange ou quoi?" ajouta Sakuya. Ce dernier commentaire la toucha en plein coeur. Jamais dans sa vie elle n'avait pensé qu'on puisse l'appeler comme ça. Elle savait qu'elle était différente, mais ne l'avait jamais ressentie jusqu'ici. Elle baissa les yeux. La pluie commença alors à tomber sur les têtes des filles. Yukino leva les yeux, et en quelques secondes il pleuvait des cordes. Teri se sentait reconnaissante envers le ciel pour ça... au moins, la pluie pourra cacher les larmes sur son visage. "Je suis désolée!" cria-t-elle. Réalisant qu'elle était en train de pleurer encore plus, elle se retourna et partit en courant. "TERI!" appela Sakuya. Son regard était préoccupé. Presque triste. * * * "Tadaima! [Je suis de retour!]" annonça Hiroyuki, en entrant. "Okaeri! [Bienvenue à la maison!]" répondit Asuka, depuis le salon. Hiroyuki enleva ses chassures et se dirigea vers la source de la voix qui l'avait acceuilli. Elle était assise dans un fauteuil près de la fenêtre, tenant un livre entre ses mains. En voyant Hiroyuki, elle leva les yeux. "Comment étaient les cours? Où est ta soeur?" demanda-t-elle. "Elle m'a appelé sur mon téléphone pour me dire qu'elle sortait avec des amies." Asuka fronça les sourcils. "Des amis?" "Des amiEs, maman. T'en fais pas," clarifia-t-il. "Oh..." soupira-t-elle, soulagée. "En y repensant, je n'ai jamais rencontré ses amies avant. Peut-être que je devrais demander à Teri..." elle ajouta, levant les yeux. "Hé, maman, ça l'embarasserait." Asuka lâcha un petit rire. "Je sais, je sais. J'ai été jeune aussi tu sais," elle sourit, le regardant. Il restait juste planté là. "Pas de devoirs?" elle ajouta, le regardant par dessus ses lunettes. "Hmm...pas grand chose aujourd'hui. Je le ferai plus tard." Il observa sa mère attentivement, admirant son expression sérieuse alors qu'elle lisait son livre. "Dis, maman... ça fait longtemps que tu portes ces lunettes, non? Je me souviens que tu les portais déjà quand j'était petit," remarqua-t-il, curieux. "C'est un cadeau de ma prof' de maths à Todai. Elle était très proche de ses élèves, surtout de moi. J'aimais bien ça, quand même. C'était vraiment merveilleux de connaître un professeur qui n'était pas vieux et barbant. Elle était comme nous, juste plus sage. Quand j'allais avoir mon diplôme, je lui ai dit que ce dont je me souviendrai toujours de Todai, ce serait elle, et comment elle avait l'air si gentille et sérieuse quand elle portait ses lunettes, alors elle me les donna en souvenir. Ca m'a vraiment surpris. Je lui ai dit que je ne pouvais pas les accepter, mais elle insista. Elle m'a dit qu'elle devait en acheter de nouvelles de toute façon, des plus puissantes, puisque sa vue était encore pire que celle de son fiancé. J'ai fait remplacer les verres, et puisque j'avais besoin de lunettes pour lire, tout comme ta soeur... C'est une des choses que je garde précieusement. Pourquoi tu me demandes?" "Oh...ben, juste par curiosité, je pense. Désolé si ça semblait si soudain, m'man." Asuka lui sourit. "C'est pas grave, ne t'en fais pas. Tu es aussi gentil que ton père parfois, Hiroyuki-chan..." dit-elle doucement. "Elle s'appelait comment, au fait?" "Hmmm...tu sais, j'ai vraiment du mal à me souvenir des noms... Ca commençait par un N...Ce devait être quelque chose comme Naruse--" La sonnerie retentit. Asuka gromnela. Elle avait horreur d'être interrompue dans ce genre de situations. Hiroyuki alla répondre. C'était une fille avec de longs cheveux roux. "Euuuh...Yuumura-san?" Hiroyuki demanda, pas vraiment sûr. La jeune fille était trempée et essouflée. "...ah...Ikari-kun...est-ce que ta soeur est là? Je suis désolée de te déranger si tard..." "Elle n'était pas sensée être avec toi?" "Elle n'est pas là?" demanda Sakuya, sans répondre à la question d'Hiroyuki. "Non, je suis désolé. Pourquoi elle devrait être là?" "Qu'est-ce qui se passe ici?" Asuka arriva dans l'entrée, remarquant Sakuya. La jeune fille se pencha pour saluer lorsqu'elle la vit arriver. Il y avait quelque chose sur elle qui imposa une salutation. "Euh...êtes-vous la soeur de Teri? Je ne savais pas qu'elle en avait une..." Asuka eut une goutte de sueur au coin de la tête. "Moi? La soeur de Teri? J'ai 32 ans, jeune femme!" La fille rougit. "Oh mon dieu. Je suis désolée Mme. Ikari! Vous ressemblez tellement à Teri que..." Asuka l'interrompit en levant la main lentement. "C'est bon. Ca me flatte, en fait. Comment t'appelles-tu?" La jeune fille la salua de nouveau. Elle était décidément très polie. "Yuumura Sakuya. Puis-je vous parler, Mme. Ikari? C'est important." Asuka sourit. "Hiroyuki-chan, pourquoi ne fais-tu pas entrer ta petite amie? Tu ne vois pas qu'elle est trempée? Elle pourrait attraper froid." Les deux adolescents rougirent. Asuka savait qu'il n'y avait rien entre eux, mais les embêta quand même. "Maman, c'est pas ce que tu penses! C'est une amie de Teri!" "Oh!? Une amie? Mais tu..." elle se tourna vers Sakuya. "Où est Teri? Est-ce qu'il lui est arrivé quelque chose?! Tu ferais mieux de me le dire!" Elle aurait probablement attrapé Sakuya par son col si Hiroyuki n'avait pas été là. Asuka était très sensible dés qu'il s'agissait de sa chère fille. "C...Calmez-vous, Mme. Ikari! J'ai quelque chose à vous demander." "Ah!?" * * * Teri erra sous la pluie. Bizarrement, elle n'était même pas trempée. La pluie ne la touchait même pas. Elle marcha et marcha pendant ce qui lui sembla des heures et des heures. "Hé, jeune fille! Ca vous dirait de prendre une tasse de thé avec moi? Je connais un bon plan--" un homme lui lança de sous son parapluie. Mais, le regard que Teri lui retourna le figea sur place. "Ne m'emmerdes pas, pervers. Le bondage ça ne m'intéresse pas, ni même quoi que ce soit d'autre dans le même genre, alors va-t-en avant que j'appelle la police." Elle parla d'un ton très sombre et bas qui lui glaça le sang. Comment a-t-elle pu...? "H...Hein? Comment...?" "Va-t-en. Maintenant." On aurait dit qu'elle tremblait, ou qu'elle allait sortir un couteau--à cause du regard de pure haine qu'elle lui lança. Effrayé par ce que la fille venait de lui dire, le jeune homme fuya, laissant tomber son parapluie. Elle le regarda, et considéra brièvement l'idée de le prendre pour elle, mais décida de le laisser là et de continuer sa marche. Son A.T. Field suffira à la protèger de la pluie. * * * "...voilà ce qui s'est passé." conclut Asuka, en face d'une Sakuya très surprise et choquée. Elles étaient toutes deux assises l'une en face de l'autre sur les canapés du salon. Hiroyuki écoutait attentivement aussi, se servant un peu de thé qu'il avait préparé pour sa mère et l'amie de sa soeur. "C'est...vraiment incroyable." finit-elle par dire après un silence inconfortable. "Après ce que tu viens de vivre, peux-tu vraiment dire ça?" "Je...pense que non." admit-elle. Elle portait maintenant un jogging et un pullover emprunté de la garde-robe de Teri, son uniforme trempé en train de sècher dans la cuisine, au dessus d'un chauffage. "Mais...ça va vous paraitre idiot, Ikari-san, mais... est-ce qu'elle est...huamine?" Asuka soupira. Elle n'aimait pas ce genre de conversations, mais elle était plus ou moins forcée à y faire face. "Bien sûr que oui. Elle a juste des capacités que l'on a pas. Je sais que ça peut être dangereux, si les mauvaises personnes s'en servent. Mais mon mari et moi pensons que nous lui avons donné suffisament d'amour, et une bonne éducation, alors je ne m'en fais pas. Je pense qu'elle a bon coeur. Et si tu es vraiment l'amie de Teri, tu la respecterais en ne parlant jamais de tout ça, bien sûr? Je me suis battue durement pour l'arracher des griffes de la NERV après sa naissance, et je n'aimerais pas avoir à la refaire de nouveau." "Ne vous en faites pas, Mme. Ikari. On s'est mises d'accord pour ne rien dire à personne. Après tout, elle nous a sauvées d'un accident avec ses capacités. Je crois que j'ai vraiment mal réagi, tout comme mes amies. Et je voulais m'excuser pour eux." "Alors, où est Teri?" "Je...je ne sais pas. Je pensais qu'elle serait revenue ici..." "Non, jamais." répondit Asuka, avant de se lever et de prendre les clés de sa voiture dans sa poche. Hiroyuki décida de parler lui aussi. "Teri ne ferait pas de fugue, si?" Asuka ne répondit pas tout de suite, avatn d'avoir mis sa veste. "Je crois que je sais ce qu'elle ressent tout de suite. Je suis passée par la même chose quand j'avais son âge." expliqua-t-elle, avant de mettre ses chaussures. Les deux adolescents s'appretèrent eux aussi à partir. "Qu'est-ce que tu veux dire, maman?" Asuka ouvrit la porte, ne se retournant même pas pour leur répondre. "Elle se sent seule." * * * L'endroit était familier. Elle se rappela être venue ici quand elle était petite, avec ses parents. La pluie s'était un peu calmée, mais continuait à tomber sur le sol tout autour d'elle. Elle était penchée sur un rail de sécurité, surplombant Tokyo-3. "Je suis vraiment une idiote, à fuguer comme ça...okaasan et otousan doivent être morts d'inquiêtude...Hiro-chan aussi..." Elle regarda la ville en face d'elle. "Tokyo-3...mes parents l'ont protégée. Enfin d'après ce qu'ils m'ont dit..." Elle regarda sa main, l'examinant. "Et moi...pourquoi suis-je née comme ça? Avec ces pouvoirs que je ne veux même pas...et Brand, et Sakuya, et les autres...Est-ce que Brand est reparti aux U.S.A. parce qu'il m'a rejetée? Il aurait pu rester ici. Je suis sûre que maman et papa n'auraient pas bronché...non, c'est égoiste de ma part. Et ses parents? Je suppose qu'ils étaient plus importants." Elle regarda plus bas, reposant sa tête sur ses bras. "Plus importants que moi..." Elle soupira. Ses pensées erraient dans un cycle pervers. "Est-ce que je suis vraiment importante pour quelqu'un, déjà? Je ne sais même pas quoi faire. Maintenant, ou plus tard..." "C'est une phase difficile pour une adolescente comme toi, non?" une voix demanda gentiment, à côté d'elle. Elle n'avait même pas vu cette femme à côté d'elle avant qu'elle ne parle. Depuis combien de temps était-elle là la regarder? Qu'est-ce qu'elle a entendu? Teri observa les bras de la femme, croisés sur la rembarde, avec une canette de bière dans l'une de ses mains. Elle leva les yeux, et vit ses longs cheveux pourpres. La femme sourit, et ouvrit la canette de bière, la levant jusqu'à ses lèvres, en buvant pendant quelques secondes. Elle exhala alors bruyamment et sourit de nouveau en regardant Teri, qui semblait perplexe. Qui était-elle? Elle lui disait quelque chose...finalement, la jeune fille sursauta. "TATIE MISATO!? C'est toi!?" demanda-t-elle les yeux écarquillés. "Surprise? Ca fait longtemps, Teri-chan, tu as grandi." sourit la femme. "C'est clair! C'est vraiment toi? J'y crois pas! Mais qu'est-ce que tu fais là?" demanda Teri, l'air excitée. "Moi? Oh, je passais par là avec Kaji et Rei. Et puis j'ai reçu un coup de fil de ton père qui te cherchait." "Tante Ayanami est là aussi!?" Un klaxon retentit derrières elles. Kaji Ryoji fit un signe de la main depuis la voiture. Teri observa un peu plus la voiture, et pouvait voir une jeune femme au teint pâle et aux cheveux bleus derrière lui, lui offrent se demi-sourire énigmatique étrange mais familier. "M...mais je croyais que vous aviez déménagé de Tokyo-3?" "C'est ce qu'on a fait, mais tes parents ont voulu nous inviter à dinner ce soir, et Shinji-kun m'a appelé en route pour me demander de l'aider à te chercher. Il a pensé que tu serais probablement là. Et il avait raison." Elle réfléchit brièvement et sourit. "Tu ressembles beaucoup à ta mère, mais tu es la petite fille à ton papa, hein?" Teri ne savait pas comment le prendre. "Je...J'allais revenir à la maison de toutes façons..." Misato sourit et allait dire quelque chose, mais elle fut interrompue par une le bruit d'une voiture se rapprochant d'eux. Les phares les aveuglèrent un petit peu, et les pneus de la voiture crissèrent lorsque la conductrice écrasa la pédale de freind. Peu après, les portières s'ouvrirent et se fermèrent, Sakuya et le reste de la famille Ikari émergeant du véhicule. "Hé bien, jeune fille, tu nous as vraiment fait peur!" Asuka l'observa en fronçant les sourcils. "Euuuh..." Son père lui sourit. Teri sembla mal à l'aise en voyant Sakuya derrière eux. "Ne t'en fais pas, Teri-chan. Sakuya va te le dire elle-même." Sakuya s'avança solenellement, et s'inclina devant son amie. "Teri, je m'excuse d'avoir dit ce que j'ai dit tout à l'heure, je pense que j'ai été trop surprise par ce qui s'est passé...je veux dire, d'avoir failli être renversée puis sauvée comme *ça*." "Sakuya..." murmura la jeune fille. "Tu sais, que tu aies des super pouvoirs ou non, ou peu importe ce que c'est, je m'en moque. Tu es mon amie, tu es *notre* amie, et ça restera ainsi jusqu'à ce qu'on ne puisse plus être ensemble. N'est-ce pas?" "Tout à fait d'accord!" déclarèrent deux voix derrière elles. Yukino et Akari étaient derrière, à vélos. "Ah, vous revoilà!" Sakuya les regarda, puis se tourna vers Teri. "Yukino a ramené Akari chez elle pour l'aider à panser sa tête." En effet, Akari avait quelques pensements sur la tête, causés par son aterrissage, lorsque Teri l'a fait voler hors du chemin du camion. "Teri-chan. Tu n'es pas toute seule, tu sais? On est là, et tu as tes amies. Et on t'aime tous. J'espère que tu sais ô combien tu comptes pour nous..." déclara Shinji. "Pourquoi...moi?" Misato plaça ses bras autour de Teri. "Parce que...c'est de ta faute si tes parents sont amoureux," dit-elle doucement, comme si elle rêvait, comme si elle souhaitait que la même chose puisse lui arriver. "Hein...?" Teri vit Shinji et Asuka se sourire l'un à l'autre avant de se perdre dans une étreinte. En regardant autour d'elle, elle remarqua que tout le monde souriait. Son frère. Ses amies. Ses parents. Misato. C'est alors qu'elle réalisa qu'elle avait une place spéciale dans le coeur de chacun. La Teri dans le coeur de ses parents était entourée d'amour qu'ils avaient juré de ne jamais laisser s'affaiblir. La Teri dans le coeur de son frère était l'une des meilleures soeurs du monde. La Teri dans le coeur de ses amies était une personne bonne et douce, et dont elles étaient chanceuses d'avoir dans leur vie. La Teri dans le coeur de Misato était le résultat de beaucoup de risques dangereux, qu'il aurait vallu le coup de prendre dix fois s'il l'avait fallu. Et, pour une fois, elle était heureuse de pouvoir lire dans leurs pensées. D'honnêtement voir que tout le monde l'aimait et l'acceptait. "Vous..." La jeune fille renifla un peu "Merci...! Je suis désolée pour tout ça, je ne voulais pas... c'est juste que j'ai eu tellement de soucis récemment...Brand me manque énormément, j'ai oublié que vous étiez tous là pour moi. Je ne sais pas quoi faire...je me sens si bête..." Asuka et Shinji s'approchèrent de Teri. La jeune fille les regarda et fit un petit pas en avant, se laissant étreindre par son père. "Merci, otousan..." "Tu sais, Teri-chan, moi aussi je fuyais tout le temps avant que ta mère ne m'ait...euh...dressé." dit-il timidement, voulant la faire rire de sa remarque. Teri gloussa un peu, et se nicha dans ses bras. "Humph..." Asuka ne pouvait pas s'empêcher d'être comme ça quand une fille, ou femme, même si c'était sa propre fille, montrait autant d'affection envers son mari. "Asuka-chan, ne sois pas aussi possessive..." dit Shinji doucement, pour la rassurer. "Je ne suis pas possessive du tout!" protesta-t-elle. Teri sourit à ses parents et se désengagea de l'étreinte de son père, avant de serrer sa mère dans ses bras. "Merci aussi, okaasan, pour m'avoir donné naissance." "Oooh...baka Teri-chan..." dit-elle, un peu surprise. C'était l'une des premières fois qu'Asuka fut câlinée par sa fille depuis que l'adolescence la fit se sentir embarassée de montrer de l'affection à ses parents devant d'autres personnes que sa famille. La fille qu'elle a chérit même pendant sa grossesse, celle qui avait commencé tout ça... "Je ne suis pas un boulet, hein?" demanda Teri, toujours à serrer sa mère contre elle. "Pourquoi le serais-tu? On t'a toujours aimée, et on t'aimera toujours." Tout le monde sourit à cette scène touchante. Son frère, qui resta silencieux jusqu'à ce moment, décida de parler. "Hum, je sais qu'on ne parle pas beaucoup de choses sérieuses, onee-san, mais si tu as besoin de quelqu'un à qui parler, ben, je suis là, et je peux aider juste en prêtant une oreille si tu veux." "C'est sagement dit, Hiroyuki-chan." remarqua Asuka. Teri sourit, et alla vers son frère, le prenant dans ses bras lui ausis, à sa grande surprise. "T'as le droit à un câlin aussi, Hiro-chan," dit-elle, lui donnant une petite bise sur la joue. "Bon, si on allait manger? J'ai plutôt faim." dit Misato avec un petit sourire. "Ah, dommage que Kaji-san m'ait vue ainsi, je voulais qu'il me voie d'abord dans cette robe rouge sexy que j'ai achetée aujourd'hui..." soupira-t-elle, en blaguant. Shinji rougit, alors que Misato semblait énervée. "Asuak!!" "Hé hé, je plaisantais." "Je vais rentrer à la maison avec mes amies, si ça ne te dérange pas, okaasan." annonça Teri. "Aucune objection. Et toi Shin-chan?" "Aucune non plus, Asuka-chan." Après que Misato et Kaji furent dnas leur voiture et prêts à partir pour l'appartement des Ikari, Teri vit Rei leur dire quelque chose, puis abaisser sa vitre, la regarder et sourire. "C'est bon de te revoir, Teri-chan. Tu as vraiment grandi. Je te verrai tout à l'heure." dit-elle, dans sa douce mais claire voix. Ses manières un peu sèches prirent Teri par surprise, mais, sachant comment Rei était à l'origine, d'après ce que ses parents lui avaient dit, elle comprit qu'elle aussi, l'aimait beaucoup. Après que Rei eut remonté sa vitre, les deux voitures s'en allèrent, laissant Teri avec ses amies. Après une petite étreinte de groupe, les quatre filles commencèrent à marcher vers son appartement. "Bah, dommage pour le karaoke, hein? Tu nous as un peu fait peur, tu sais?" dit Sakuya, souriant. Teri se sentait quand même un peu mal à l'aise. "Désolée pour ce qu'on a dit, mais on ne savais pas que tu pouvais faire tout ça. En y repensant, je trouve ça...cool?" "Cool...?" "Qu'est-ce que tu sais faire d'autre, Teri? Je serais curieuse de le savoir!" demanda Akari, en la regardant. "Hmmm, si je vous le disais, vous auriez encore peur de moi..." "Allez Teri, on ne va pas prendre peur et le dire à d'autres." Yukino essaya de la rassurer. Teri hésita un peu avant de parler. "Ben, comme vous l'avez vu, je peux faire plein de trucs...comme déplacer des objets, et, euh... lire dans les pensées, et traverser les rêves des gens quand je dors..." "L...lire dans les pensées?" Sakuya demanda. "Alors tu sais ce qu'on pense tout de suite?" "Ben, il y a quelques limitations. Je ne peux pas le faire à tout le monde et à tout moment comme ça. Je ne sais pas pourquoi, mais si tu veux tout savoir, c'est mieux comme ça. Je ne veux pas blesser les gens en sachant ce qu'ils pensent. Je ne voudrais pas que ça m'arrive. Ce serait un peu comme... violer leur confiance, vous savez? J'aurais juste voulu savoir que Brand allait quitter le Japon si tôt..." Teri baissa le regard alors qu'une petite larme coula le long de sa joue. Sakuya la sècha rapidement mais tendrement avec l'un de ses doigts, surprenant la jeune Ikari. Il y eut une petite pause alors qu'elles marchèrent. "Ecoute, Teri. Un jour, l'Amour demanda à l'Amitié, 'Pourquoi existes-tu, alors que tu ne peux faire qu'une once de ce que je sais faire?'" commença Sakuya. Teri semblait curieuse. "Et qu'est-ce que l'Amitié répondit?" demanda-t-elle. Sakuya lui fit un large sourire, supporté par ses deux autres amies à ses côtés. "'J'existe pour sècher les larmes que tu fais couler.'" * * * FIN * * * Notes de l'auteur: Je sais que j'ai dit que je n'écrirais plus de fanfic Eva, mais que dire maintenant? Je ne pouvais pas laisser cette idée inexploitée. Maintenant je peux me concentrer sur "Love Hina: Keitaro's Journey To Hell." héhé :) Quelqu'un a-t-il réusis à trouver toutes les références et caméos d'animes (presque tous) récents dans cette fic? Il y en a au moins six! Grands mercis à Myssa pour toute son aide, ses idées et ses conseils de pré-pré-pré-lecture :) * * * OMAKE (avec deux autres références pour votre graaaand plaisir!) "Hé, jeune fille! Ca vous dirait de prendre une tasse de thé avec moi? Je connais un bon plan--" un homme lui lança de sous son parapluie. Mais, le regard que Teri lui retourna le figea sur place. "Ne m'emmerdes pas, pervers. Le bondage ça ne m'intéresse pas, ni même quoi que ce soit d'autre dans le même genre, alors va-t-en avant que j'appelle la police." Elle parla d'un ton très sombre et bas qui lui glaça le sang. Comment a-t-elle pu...? "H...Hein? Comment...?" "Va-t-en. Maintenant." On aurait dit qu'elle tremblait, ou qu'elle allait sortir un couteau--à cause du regard de pure haine qu'elle lui lança. Depuis le toit d'un bâtiment, un coup de feu retentit. L'homme surprit la fille. Sakuya était sur le toit de l'immeuble, tenant un pistolet dirigé vers le cadavre tout frais. Elle avait un regard de pure concentration, d'une fille qui pouvait tuer sans jamais ne rien ressentir. Le parfait assassin... Sakuya secoua alors sa tête et soupira de soulagement, sa tâche effectuée. Elle se retourna vers un autre homme qui était sous un parapluie, et accourut vers lui, l'air heureuse. "Ca te fait plaisir, onii-sama!!?" * * * Bon, c'est fini maintenant, vraiment :) Axel Terizaki.