--- Traduction Française par Axel Terizaki les [] symbolisent mes pensées ou mes remarques. Je fais cela pour clarifier la traduction et non pour commenter ce texte, qui soit dit en passant, est un pur chef-d'oeuvre...! J'ai essayé de traduire comme bon me sembla. C'est-à-dire, sans traduire mot par mot. Comme dit toujours ma prof' d'anglais, il faut parfois chambouler les phrases pour obtenir du bon français. J'ai aussi traduit les termes propres à la série par ceux que les fans français connaissent... Merci de votre compréhension à tous et bonne lecture! --- Avis au lecteur: Je sais que ce n'est pas comme ça qu'Anno-san a terminé la série, qui de toutes façons, débouchait dans un monde absolument sans espoir, et que ma version est une sorte de "Joseph Campbell rencontre le shojo manga". Mais j'ai été trés remué par du artwork que j'ai vu montrant Rei avant le Second Impact (surtout au milieu d'un cerisier portant un kimono pour que ça ressemble à un festival d'obon) qui n'aurait pas pu arriver dans NGE. Lorsqu'elle rougit dans l'épisode 17 juste parce que Shinji nettoya sa chambre, j'ai été aussi remué par ça que par le reste de la série. Ses larmes dans l'épisode 23: pareil. (à propos, ça me rappelle quelque chose. Dans les années 70, Shinji Wada, que certains d'entre vous ont peut-être connu grâce à "Sukeban Deka", créa un manga intèressant appelé "Mon ami Frankenstein" [My friend Frankenstein], dans lequel la seconde création du Baron Frankenstein, une femme nommée Yvonne (comme dans Eve? [Eva?]), montre son humanité à travers ses larmes.) De plus, je ne pouvais admettre l'idée que la NERV et la SEELE puissent commetre un génocide global et s'en tirer ainsi. Donc: ces histoires prennent la place des quatre derniers épisodes de NGE. L'attaque du 16ème ange est toujours la même, mais presque tout aprés ce point a changé, notamment Asuka, qui ne sombre pas dans la dépression. L'épisode 24 ne contient pas Kaoru, le Fifth Child [à ne pas traduire!], même si il fait une apparition plus tard. En fin de compte: Même si cet épisode contient des descriptions à caractère sexuel explicite, ce fanfic ne doit pas (pour des raisons qui deviendront claires) être considéré comme hentai, lemon ou autre. Si il doit être classé, appelez-ça un R majuscule. Voilà, pour ceux d'entre nous qui croient que l'amour et les clones ne meurent jamais-- NEON GENESIS EVANGELION--ENDING, BEGINNING [NEON GENESIS EVANGELION--FIN, COMMENCEMENT] 23.a--The Door That Wasn't Supposed To Be [La porte qui n'était pas sensée être] "AYANAMI!" Shinji Ikari se dressa comme un piquet. Le même lit. La même chambre d'hopital. La même lumière bleue diffusée. Il sentit qu'il la connaissait mieux que le plafond de sa chambre. Non; pas sa chambre. La chambre qu'on lui a donnée. La chambre que Misato lui avait préparé, pour qu'il ne se sente pas trop aliené. La chambre était petite; elle était pleine de cartons pas encore ouverts, pleine de camelote de l'enfance de Shinji. La chambre sentait tout l'appartement; le poisson de Pen-Pen, la bière de Misato, les produits de beauté et les repas brulés. Shinji s'étonna. Il y avait une pancarte en forme de coeur sur la porte où il y avait d'écrit "Chambre de Shin-chan", comme si il était une petite fille. C'était raibaissant; C'était désagréable. C'était une maison. C'était la seule maison qu'il ait connu depuis des années. Cette chambre d'hopital, quelquepart qu'il ne pouvait trouver, n'était pas sa maison; C'était une escale. Il était amené ici aprés avoir combattu un Ange ou autre chose. Il serait déplacé vers une autre chambre, dans son sommeil, juste avant d'être libéré. Comme si cet emplacement était un secret, quelquechose que quelqu'un chercherait à cacher. Pendant une minute il avait oublié qu'il avait pleuré et pourquoi il avait pleuré; Il avait oublié pourqoi il était retourné à l'hopital. Il regarda son bras, où du sang commençait à suinter à travers les bandages qui couvraient une coupure dans son bras. Rei. Le Seizième Ange était apparue devant la Vallée Oowakudani comme un bracelet dont les bouts ne se touchaient pas, presque construits comme une double-hélice collosale. Asuka a été mise en pièces dans la 02[l'EVA doit-elle être considérée comme de sexe féminin? Je crois que c'est le cas]--elle s'est simplement écroulée-- ce qui obligea Shinji prendre la 01 pour essayer de sauver Rei, dont la 00 était sous contrôle de l'Ange. L'assaut de l'Ange se tourna vers l'Eva de Shinji. Rei le sauva, en faisant exploser une mine N-2 à l'intérieur de son AT Field--détruisant l'Ange, son Eva et elle-même par la même occasion. Ca ne faisait pas partie de la mission, ça ne faisait pas partie du plan. Pourquoi a-t-elle foncé vers une mort certaine? Parce que c'était pour cela qu'ils étaient là? Parce qu'ils étaient des pilotes d'Eva, et pouvaient être tués dans n'importe quelle mission? Shinji laissa son corps retomber sur le lid. Les larmes au yeux mais sentant que tout était sans espoir, il ne put pleurer, et couvrit son visage avec l'oreiller. "Pourquoi as-tu fais ça, Ayanami?" murmura-t-il dans l'oreiller. "Ai shita kara, Shinji." Une fois de plus il se dressa, comme si il avait été élétrocuté. Une fois de plus il regarda la pièce vide. Etait-ce son imagination? Devenait-il fou comme tout le monde à la NERV le semblait déjà? Qui utilisa la voix de Rei-- il ne pouvait y avoir d'erreur-- pour répondre à sa question? Et quelle réponse:" Parce que je t'ai aimé, Shinji." "Masaka," Shinji murmura. Il était seul, comme tout au long de sa vie, mais il l'avait entendue, il pouvait la sentir-- "Qui est là?" "C'est moi, Shinji." "Ayanami-san! Où es-tu? Comment as-tu survécu face à l'Ange?" "Je vais venir, SHinji, dés que je le peux. Attends-moi." "Je ne comprends pas! Où es-tu? Ayanami!" Silence. Shinji savait qu'il était surveillé; caméras vidéos, microphones, senseurs partout dans la pièce. Il savait qu'il ne rêvait pas; Il espèra qu'il ne devenait pas fou. Il se rallongea pour l'attendre. ::: Plusieurs heures plus tard, dans le Laboratoire d'Evolution Artificielle N° 3, Gendo [Gendou en américain, Gendo en français, je ne l'ai pas inventé!] déconnecta la dernière Rei de l'équipement. Il avait assez souvent produit de clones pour que cela devienne automatique. Il laissa son esprit se distraire par ses pensées. Tous ses plans pour le Projet de Complétion de l'Humanité [une fois de plus, c'est Human Enhancement Project traduit par Projet de Complétion de l'Humanité.] arrivaient à maturité. Des changements dûrent être faits tout le long du projet, dont la perte de la Lance de Longinus, mais les points principaux du plan seraient bientôt prêts. "Je n'aurai rien pu faire sans toi," murmura-t-il au clone. Rei avait mieux que de lui répondre. Surtout qu'elle sait tout ce qui s'est passé. ::: Dans la chambre d'hopital Shinji perdit toute notion de temps. Seul le gargouillement de son estomac lui indiqua qu'il était peut-être temps de sortir à l'air libre. Il venait juste d'avaler des pillules contre la douleur quand il entendit la porte se refermer. Il tourna la tête--et elle était là, comme il l'avait vue tant de fois auparavant, dans l'uniforme scolaire, une simple robe d'été bleue par dessus une chemise blanche, et un petit ruban rouge à la gorge. Peut-être était-ce ses médicaments; il y avait quelque chose de diffèrent en elle. "Tu m'as sauvé la vie, Ayanami-san. Merci de ne pas m'abandonner." Elle resta à son chevet un moment, puis se pencha, prenant le visage de Shinji de ses deux mains, tellement pâles qu'elles ont presque luit. Elle souria--une expression qu'elle montrait rarement le temps que Shinji la connut--en chuchotant "Je t'ai dit que je t'aimais" et elle l'embrassa. Cela a commencé tendrement, comme une touche légére, bouche chaste à bouche chaste. Quelques secondes plus tard, comme d'un signal mutuel, leurs lèvres se sont ouvertes, leurs langues se touchèrent, s'explorèrent. La pression augmentait. Shinji allait s'évanouir. Leurs bouches se crochetèrent, leurs langues dancèrent, pendant environ une minute, avant qu'ils ne se séparent. Shinji haleta comme un nageur à sa dernière seconde de souffle. Rei recula de quelques pas, une main caressant l'arrière de sa tête, semblant incertaine des autres marches à suivre. Il y eut une autre reaction: L'érection de Shinji, qui visiblement allongea son bas de pyjama. A ce moment, pourtant, il n'arrètait pas d'y penser, et se moquait bien de ce que Rei penserait. Quand elle recula du lit, Shinji lui fit signe de revenir. Rei souria; pas avec un sourire fantômatique cette fois, mais avec un vrai sourire, un vrai sourire de bonheur. Elle défit la banière de sa robe de ses épaules et la laissa tomber par terre. Elle déboutonna sa chemise et la laissa tomber par terre. Elle ne portait rien d'autre. Elle tira les couvertures du lit et se coucha à côté de Shinji. Comme tout adolescent encore vierge, Shinji pensait jusqu'à maintenant que le sexe était sur son pénis. Il était surpris par les sensations dans tous les endroits où le corps de Rei toucha le sien--épaules et hanches, estomacs et cuisses, mains sur leurs dos-- lorsqu'ils se sèrrerent l'un contre l'autre pour un baiser plus profond qu'un océan. Le temps avait perdu tous ses sens; cela pouvait être une minute plus tard, ou une heure plus tard, que Shinji se sentit poussé sur le dos. Il se laissa pousser, ne voulant pas rompre le contact, ne voulant pas bouger même lorsque Rei glissa une main entre eux, pour mettre debout l'érection de Shinji, puis en elle-même. Il y avait trop de sensations à encaisser pour Shinji: la vue de la poitrine de Rei à peine formée se balançant de-ci de-là alors qu'elle remuait son corps le long du sabre de Shinji; la profusion de sons qu'elle faisait-- gémissements, grognements et râles; la chaleur et la pression de son corps alors qu'elle le chevauchait. A un certain point, elle s'empala sur Shinji avec une grande prise de respiration; ce qui a déclenché l'orgasme de Shinji, et ce qui mena à une autre grande respiration lorsque Rei atteignit l'orgasme elle aussi et s'avanouit sur lui, cherchant à reprendre haleine, comme un courreur. Shinji allait paniquer; les rumeurs de cour de récré sur le sexe n'avait jamais mentionné cela. Il ne savait pas quoi faire, à part passer sa main dans les cheveux pleins de sueurs de Rei, ce qu'il pensa être le plus tendre à faire à ce moment. Rei le regarda, souria une fois de plus, et l'embrassa encore; et Shinji fut encore perdu dans le baiser. Cette fois ils ondulèrent jusqu'à ce qu'il soit en haut. Rei ne lui dit pas ce qu'il fallait faire avec des mots; les mots n'étaient pas nécesssaires. Shinji n'étais pas sûr combien de temps il pouvait, ou devait, continuer; mais plus il s'insèra en Rei, plus le gland de son pénis grandissait, et plus ses sensations l'intoxiquaient. Il jouit en Rei deux fois de plus, chaque fois sans préavis, mais avec une telle énergie à travers son corps qu'il sentit qu'il aurait plus pousser le lit lui-même. Finalement, il dût se rendre à la fatigue, et tomba lourdement sur Rei. Il bougea pour se retirer. "Non non," Rei murmura, se sentant elle-même à moitié endormie, "non non non." Alors, aprés leurs rapports sexuels, Shinji resta ainsi, son membre tendre toujours à l'intérieur de Rei, le plus petit mouvement de chacun d'entre eux envoyait un secousse à travers son corps. Il réalisa que les rumeurs de cour de récré n'avaient même pas commencé à décrire la réalité. Shinji voulut attendre cinq minutes avant de changer de position, mais en deux minutes, il sombra dans un sommeil encore plus profond que n'importe lequel depuis qu'il était à Tokyo-3. ::: Shinji se réveilla les jambes en coton, avec une douleur dans son estomac. Ce n'était pas une indigestion; c'était les muscles de son diaphragm, comme si on leur avait donné une séance d'entraînement incroyable. Rei! Sa tête se tourna vers le sol. La pile de vêtements était encore là. Mais elle n'était pas dans le lit. Que s'était-il passé? Juste au moment où il entedit de l'eau couler des toilettes. La porte s'ouvrit, et Rei en sortit, toujours nue, souriante, tenant un gant de toilette humide. Il crut qu'elle ne put être plus belle. Il sentit quelque chose sur sa poitrine, comme si quelque chose de chaut l'enflammait, et il savait que c'était son coeur. "Je-" Avant qu'il ne puisse dire autre chose, Rei mit un de ses doigts sur ses lèvres. Elle tira les couvertures. Il regarda dés lors son corps. C'était dans un triste état. Son ventre était couvert de sa semence, des sécretions de Rei et--de sang! Comment est-ce que--? Il se rappela alors ses cours de reproduction. Il regarda silencieusement Rei, qui tout aussi silencieusement, essuya les jus variés de son pénis et de son entrecuisse. Elle était tout de même trés tendre, comme une mère lavant un enfant, et la mémoire de Shinji lui rappela des gestes que Rei avaient faits une fois, en essorant une serpillère pour néttoyer leur salle de classe. Il lui avait dit que c'était les gestes de sa mère; peut-être était-ce quelque chose que sa mère faisait aussi. Mais ce n'était pas l'heure des souvenirs; Shinji se recoucha et laissa Rei finir ses soins. Elle essora le gant de toilette, le rangea dans un tirroir de la table de nuit et retourna dans le lit aux côtés de Shinji. "Shinji, à quoi penses-tu?" Il répondit avec la première chose qui vint à son esprit, même si il pensa que c'était stupide: "Que tu es là-" qui fut suivit avec une réplique encore plus simple et tout aussi stupide: "et que je t'aime." C'était la première fois de sa vie qu'il eut dit ces mots, et qu'il les pensait. Rei reposa sa tête sur son corps. "Je suis si contente." C'était la première fois de ses vies qu'elle eut dit ces mots, et qu'elle le pensait. Aprés quelques minutes se serrant l'un contre l'autre, Shinji parla, avec un ton nerveux dans sa voix. "Te souviens-tu de ce qui s'est passé aprés que la mine N-2 explosa? Car moi non." Rei resta reposée ainsi pendant une autre minute avant de montrer ses yeux rouges à ceux de Shinji. "Je me souviens. Mais ce que j'ai à te dire est trés étrange. Tu dois me promettre d'avoir confiance en moi, et de me croire peu importe ce que je dis." Shinji ria tout bas; il ne pouvait imaginer qu'elle puisse lui dire quelque chose qui le ferait changer d'avis. "Bien sûr que j'ai confiance en toi." "Et si j'admets que j'ai fait des choses trés vilaines--" "Rei, je t'aime. Un point c'est tout." Elle l'embrassa légèrement sur la bouche. "Anata," chucota-elle; "chéri." Une fois de plus elle reposa sa tête sur le corps de Shinji, écoutant son coeur battre, se préparant à raconter son histoire. ::: "Comment va Shinji?" "D'aprés ce listing, crevé. Il semble qu'il ait besoin de beaucoup de repos." "On dirait que tu ne fais pas confiance à MAGI, Ritsuko-san." "Oui. Bien, peut-être que je suis juste d'humeur sceptique aujourd'hui. Plus je travaille à la NERV, plus je suis convaincue que notre travail est de nous mentir à nous-même." "Bien sûr; c'est politique. Mais pour les ordinateurs?" "Misato-san, si je te dis ce que je pense vraiment, me prometteras-tu que cela restera entre ces quatre murs?" "Alors TU penses que MAGI est une IA?!" "Qu'a Dieu ne plaise! Je sais que ma mère travaillait sur chaque étape de la construction de MAGI. Elle n'a jamais voulu créer une intelligence sensible. C'est grand, c'est compliqué, mais MAGI n'est rien d'autre qu'un ordinateur. "Les ordinateurs peuvent être falsifiés. Comment sais-tu que les senseurs dans la chambre de Shinji n'ont pas été dupés?" Ritsuko roula des yeux d'expaspèration." Pour te faire plaisir, je vais faire un diagnostic." ::: "Shinji, te souviens tu de la synchronisation?" "Juste que c'était horrible. Je ne me souviens pas pourquoi, mais j'étais tellement effrayé--" "Ce que tu as vu était moi; ma vie. Mais elle t'a été montrée d'une façon que ta conscience ne pouvait pas comprendre. Je vais te dire la simple vérité maintenant. Pour cela, je dois te parler des autres personnes ici à la NERV." "Tu m'as demandé à propos de la mine N-2. Rei Ayanami est morte lorsque cette mine explosa. Elle l'a fait parce qu'elle t'aimait, Shinji, et que c'était supposé être impossible." "Je ne comprends pas." "Je--Je n'ai pas de mère ni de père comme toi, Shinji. La vérité est que, Rei Ayanami est un clone." Jusqu'à maintenant, Shinji était perdu; avec ces nouvelles, il aurait pu repartir à la maison pris de panique. Comme un réflexe, il commança son chant monotone intérieur: Je ne dois pas fuir je ne dois pas fuir je ne dois pas fuir-- jusqu'à ce qu'il réalisa qu'il ne voulait pas fuir. Il ne voulait pas être autre part excepté ici et maintenant, avec Rei dans ses bras, essayant rendre les choses claires. "Mon patrimoine génétique vient de diffèrents êtres," Rei continua, "je ne suis donc pas un clone de quelqu'un qui a déjà existé. J'étais supposée commencer une nouvelle race. Une race crée--par ton père." Ce mot était un coup de poignard pour le coeur de Shinji. La première fois qu'il vit Rei sourire, c'était lorsqu'elle parla à son père. "Que ressens-tu de lui? Tu semblais être contente d'être avec lui." "Plus maintenant," Rei dit d'une petite voix. "J'en sais trop sur lui maintenant." "Dis-mois tout." "Un peu de moi vint de lui; et un peu de ta mère. D'une certaine façon, nous sommes un peu comme des frères et soeurs. Mais il y a d'autres gens en moi, comme-- comme Adam." "Qui est Adam?" "Le Premier Ange; la cause du Second Imapct. Une partie d'Adam a survécu, et ton père le garde vivant ici à la NERV. Il se régènère. J'ai peur d'avoir les yeux d'Adam." Shinji savait son père capable de choses détestables, mais ça! "Comment peut- il garder un Ange vivant?" "Parcequ'il a construit les Anges. Shinji, la NERV a menti au monde entier. Il n'y a pas d'Anges venus de l'espace. La NERV les a construit; tous. La NERV les a envoyés à Tokyo-3 comme une excuse, une façon de gagner de l'argent pour construire les Evas." "Mais j'ai entendu parler des Manuscrits de la Mer Morte--" "La SEELE a été formée aprés le Second Impact. Pour l'expliquer, ton père fabriqua ce document, qui fut appelé supposèment les Manuscrits de la Mer Morte, qui avaient prédit l'arrivée des Anges. La SEELE a accepté la machination, et cela est devenue leur raison de construire les Evas, même si la vraie raison est que les hommes de la SEELE puissent un jour être en liason totale avec les Evas. Ils auraient pu devenir une nouvelle forme vivante, une qu'ils n'espèraient ne jamais voir mourir. Tout cela est construit sur leur peur et sur les mensonges de ton père." "Comment--comment sais-tu tout cela?" "Ton père a gardé ses mémoires dans MAGI, et si quelque chose me serait arrivé et que j'eus été obligée d'être de nouveau clonée, ces mémoires auraient été dans la Rei suivante. La dernière fois, pourtant, je savais que j'allais mourir avant que cela n'arrive. Les choses ont changé; j'ai commencé à tomber amoureuse de toi. Alors je savais que je devais tout changer." "Comment as-tu pu?" "Quoi?" "Tu as dit que tu savais que tu tombais amoureuse." Rei souria. "C'était quand toi et Suzuhara-san êtes venus dans ma chambre et que vous avez ramassé la poubelle." "Je ne comprends pas." "Ces petits gestes--quelque chose dont je ne me serais jamais souciée--, tu les as faits juste pour que je me sente mieux. J'étais reconnaissante. Je n'ai jamais été reconnaissante avant. Tu m'as sauvé la vie au combat, mais c'était normal venant de toi. Et j'ai fait la même chose pour toi et ça ne m'a rien fait. Mais tu m'as surpris. Tu as ouvert la porte qui ne devait pas être là-- la porte vers toutes les émotions humaines. Depuis ce moment, je ressentais de la gratitude; je pouvais ressentir la surprise; je pouvais ressentir l'amour." "Je--je ne pensais pas que tu puisses te sentir aussi bien à cause de paperasse par terre." "Bien sûr que tu ne pouvais pas," Rei souria, "et c'est pouqoi je ne pouvais pas m'en empêcher." "Alors tu te souviens de toutes tes vies passées? Comment?" "Shinji, tu as été en synchro avec l'Eva 01 depuis le jour où tu l'as rencontrée. Ca a surpris tout le monde, puisque ce n'était pas sensé arriver. Mais avant ma dernière regénération, j'ai essayé quelque chose de diffèrent, car je pensais que ça allait en venir à sa, et que ça semblait plus pratique. J'ai abandonné l'idée de me synchroniser avec la 00, pour essayer de me synhcroniser avec MAGI." ::: "Bien, les diagnostics sont à 100%. Il n'y a rien d'anormal ici." "Mais et si les tests de diagnostics étaient faux?" "Misato-san, t'es paranoïaque." "Attends une minute. Comment peux-tu savoir que rien n'a été falsifié? Comment le programme de diagnostic peut-il te dire si IL a été falsifié?" Ritsuko s'arrêta. "En réalité, je n'ai jamais posé la question. J'ai juste supposé. Bon, peux-tu aller dans mon bureau s'il-te-plaît? J'ai besoin de portable, de ma trousse à outils et d'une petite boîte rouge de disquettes. C'est le seul de moyen de savoir à coup sur." ::: "Mais comment as-tu synchronisé avec MAGI?" "J'ai appris à la faire depuis MAGI, quand mes mémoires étaient entreposées là en attendant la prochaine régéneration. C'est une partie de mon cerveau maintenant, tout comme tu n'as plus besoin d'être dans l'Entry Plug pour contrôler l'Eva 01." "Combien de temps as-tu été avec MAGI?" "Ton père a d'abord mis ma mémoire ici peu de temps aprés que ta mère ne soit tuée. Le professeur Ikari faisait partie du projet lorsque MAGI a été construite. Il l'a appris de la mère du Professeur Akagi. Juste aprés que je ne sois arrivée à la NERV--ils appelaient ça Gehirn à ce moment là-- ton père m'a donné un ordre. C'était à propos du professeur Akagi, et-" Rei dût s'arrêter. Shinji sentit ses frémissements, ses larmes sur sa poitrine. "Pardonne-moi, Shinji." "Que s'est-il passé?" "Tom père, aprés que ta mère n'ait été tuée, a été impliqué dans une histoire d'amour avec le premier professeur Akagi; la mère de Ritsuko-san. Il a utilisé l'intimité qu'il avait avec elle pour en savoir plus sur MAGI. Puis--puis il m'a envoyée à elle. Tu dois me croire, j'ai dit ce qu'il m'avait dit de dire. Je ne comprenais pas ce que je disais; Je ne savais pas ce qu'elle ferai. Je lui aidit des choses; des choes cruelles et odieuses. J'ai dit que le professeur Ikari l'appelait la vieille, et qu'il en avait assez d'elle." "Elle manquait vraiment d'assurance en tant que femme, et les choses que j'ai dites l'on rendue folle. Elle m'a attrapée par le cou et m'a étranglée. C'était la première fois que je me souvenais de ma mort. Puis elle a pris un fusil de quelque part-" "Attends une minute." Shinji se releva. "Je n'imagine même pas Ritsuko-san avec un fusil. Pourquoi sa mère en aurait un?" "Je n'ai jamais su, et MAGI n'a rien dit." "Qu'est-ce que tu sais d'autre?" "Seulement qu'elle se glissa dans l'un des tunnels d'accés de MAGI, et laissa un dernier message, est ressortit puis se suicida." "Pourquoi être ressortie? Pourquoi ne s'est-elle pas suicidée prés du message? Peut-être que ce n'était pas un suicide. Que disait le message?" Rei dit d'une voix entrecoupée, "Ikari no baka." "Ikari, salaud," Shinji rêpeta. "Elle nomma son assassin, et personne n'a jamais rien fait à propos de cela." "Shinji, je suis désolée pour ce que je lui ai fait." "Ca va aller, Rei. Je crois que tu en as déjà payé le prix. Rei, je sais ce que j'ai à faire. Mais ça me fait mourrir de peur, et j'aurai besoin de ton aide pour y arriver." "Qu'est-ce donc?" "On doit stopper mon père, et la NERV doit être détruite." ::: Ritsuko plaça la disquette dans le lecteur du portable, tappa quelques commandes, et frappa presque immédiatement le bureau. "Ca y est! Misato-san, je te dois une fière chandelle." "Quoi? Qu'est-ce que tu as trouvé?" "Tout dans la pièce de Shinji-kun--les moniteurs cardiaques, les détecteurs de mouvement, les micros, tout-- a été redirigé vers cette boucle statique dans un secteur totalement diffèrent de MAGI. Tout au long de cette ruse, les senseurs ont été menés en bateau en pensant que rien n'avait changé." "Combien de temps ça a duré?" "Difficile à dire." Ritsuko tappa plusieurs commandes, puis encore d'autres. "Celui qui a fait ça est trés fort; ça n'a laissé aucune trace. C'est comme si MAGI avait pris la décision d'elle-même." "C'est possible?" "Je te le dirai plus tard. On doit aller voir Shinji." Ritsuko prit le téléphone et appela la salle des infirmières. Quelques secondes plus tard, elle plaqua le combiné sur son socle. "Pas de réponse?" "Aucun signal. Pas de tonalité. Zut, ils ont tout manigancé minutieusement." "Combient de temps ça va nous prendre pour y aller?" ::: "Quelqu'un arrive." "Tu es sûre?" "Je dois partir, Shinji. Je serai de retour dés que je pourrai." "Mais si ils essayent de me faire quelque chose?" "Je le saurai, anata, et je t'aiderai si je le peux. Sois brave jusqu'à ce que l'on puisse se revoir." Elle l'embrassa une fois de plus; puis elle prit ses affaires qui étaient par terre et se glissa dans le couloir. Des vêtements! Shinji chercha sous les couvertures les pyjamas de l'hopital. Il mit le haut et lorsqu'il remonta le bas il entendit un cliquetis dans la sérrure. Il tourna le dos à la porte, en finissant de remonter son pantalo et décida d'essayer de se la jouer culotté, quoi qu'il arrive. La porte s'ouvrit. "Qu'est-ce qui se passe ici, Shinji-kun?" C'était Misato-san. "Rien." Il essaya de faire le dormeur. "Misato-san!" La voix du professeur Akagi s'entendait du couloir. "Quelqu'un vient de couper la connection statique, et les senseurs s'affolent! Shinji a dû avoir une surte de fiesta ici." "Tu peux me dire qui l'a coupée?" "Non, il semble que ce soit MAGI qui fasse tout." "On en parlera plus tard. Et toi, Ikari-kun, sors de ce lit." "Je ne me sens pas bien." "C'est pour ça qu'on est là. Lève-toi!" Shinji sortit du lit lentement. Misato le regarde, et elle ne pouvait pas s'empêcher de rire. Son bas de pyjama était retourné et à l'envers. Elle essaya de se calmer en regardant les quelques meubles de la chambre. Elle ouvrit le tiroir de la table de nuit avant même que Shinji ne puisse dire quoi que ce soit, et trouva le gant de toilette. "Je peux expliquer ça, Misato-san," Shinji commença à murmura. "La blessure à mon bras-" "Laisse tomber," a-t-elle dit, lorsqu'elle mit le gant de toilette à ses narines. Ses yeux s'ouvrirent en grand lorsqu'elle sentit l'arôme facilement reconnaissable de sexe. Shinji savait qu'elle savait et devint rouge de la tête aux pieds. "Retourne dans ton lit," dit-elle doucement. "Ces derniers jours ont été plutôt durs pour moi, et je ne ferai pas un drame de ça." "Euh, merci." Shinji se remit dans le lit. Misato s'arrêta à la porte. "Alors, qui est l'heureuse élue?" Shinji garda son souffle. "Ai-je vraiment à vous le dire?" "Non, je crois que ce n'est pas un ordre." Dés que Misato fut dans le couloir elle appela une infirmière. "Amenez ça au labo. Je veux savoir de qui est ce sang, maintenant!" A suivre... --- Traduit le 14 Janvier 1999 par Axel Terizaki Version originale écrite et orchestrée par Patrick Drazen